Coaching sportif et santé mentale : un duo reconnu par les assureurs en 2025

Longtemps cantonné au seul domaine physique, le coaching sportif évolue. En 2025, il s’impose également comme un vecteur clé de santé mentale. Face à l’augmentation des troubles psychiques liés au stress, à la solitude ou à la surcharge numérique, le sport devient un levier thérapeutique reconnu. Cette évolution élargit naturellement le rôle des coachs sportifs… et redéfinit leurs besoins en assurance professionnelle.

Le sport, un outil de prévention mentale désormais reconnu

L’OMS elle-même l’a affirmé dans ses dernières publications : l’activité physique régulière réduit significativement les symptômes d’anxiété, de dépression et de stress chronique. À la suite de la crise sanitaire et de ses séquelles psychologiques persistantes, de nombreuses politiques publiques ont favorisé l’accès au sport comme complément aux soins psychologiques traditionnels.

Dans ce contexte, les coachs sportifs se retrouvent souvent en première ligne, à accompagner des personnes en souffrance mentale modérée, parfois orientées par leur médecin ou leur psychologue. Une évolution de mission qui, si elle est valorisante, n’est pas sans conséquences en matière de responsabilité.

Un rôle élargi… des responsabilités accrues

En se positionnant comme acteurs du mieux-être global, les coachs assument un rôle hybride, à mi-chemin entre l'entraîneur et le soutien moral. Ce rôle est parfois renforcé par des formations complémentaires en sophrologie, relaxation ou gestion du stress.

Mais attention : si le coach sort de son cadre d’intervention traditionnel, sa responsabilité peut être engagée :

• En cas de conseils mal interprétés comme thérapeutiques.

• En cas de dégradation de l’état psychologique du client.

• Si le coach se substitue, même involontairement, à un professionnel de santé.

  
  

D’où l’importance, pour les coachs, de clarifier leur périmètre d’action et de disposer de garanties d’assurance adaptées à cette évolution de leur pratique.

Quelles assurances pour couvrir le volet "santé mentale" ?

1. La Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro)

Elle doit être revue pour inclure :

• Les risques liés à l’accompagnement non physique (écoute active, conseil bien-être, etc.).

• Les activités de relaxation ou gestion du stress, si pratiquées.

• La relation à distance (visiocoaching, programmes audio, etc.), fréquente dans le coaching bien-être.

  
  

2. La prévoyance

Dans une logique de partenariat santé, les contrats prévoyance peuvent intégrer :

• Des indemnités journalières en cas de burn-out ou troubles anxieux.

• Une couverture mentale pour le coach lui-même, de plus en plus exposé à des charges émotionnelles fortes.

• Des modules de prévention (consultations psy, téléconsultations, etc.), parfois proposés aux clients dans des packages d’abonnement.

  
  

3. Les assurances collaboratives

Certaines mutuelles ou assurances sportives proposent désormais des formules intégrées, combinant sport, nutrition, et soutien psychologique. Les coachs peuvent y être associés comme intervenants certifiés, à condition d’avoir les bonnes garanties et certifications.

Conclusion : un virage à accompagner, pas à improviser

La montée en puissance du sport dans le champ de la santé mentale est une opportunité majeure pour les coachs sportifs, mais elle nécessite rigueur, formation… et couverture assurantielle adaptée. Les courtiers spécialisés ont un rôle essentiel à jouer pour aider ces professionnels à sécuriser leur nouvelle posture. En 2025, il est temps d’intégrer la santé mentale dans les contrats, comme une composante incontournable de la pratique sportive.